Le visuel tente à chaque fois de reproduire l’esprit de la pièce et reflète le travail fait par le metteur en scène avec ses acteurs. Le travail se fait en commun avec le metteur en scène, d’abord par un briefing ou l’expression des premières idées puis des ébauches et épreuves sont réalisées par vagues successives jusqu’à s’approcher de la version finale.
Par exemple, pour Je ne fais que passer, en 2013, le jeu est exclusivement basé sur les silhouettes, les corps et leurs mouvements, sans aucun texte. Le visuel s’est appuyé sur ces silhouettes en augmentant encore le contraste fort qu’elles impriment.
Falstaff en 2009 est la représentation de personnages hauts en couleurs et burlesques, aux corps déformés ou amplifiés et aux mouvements caricaturés. Dans Peer Gynt, on montre les nombreuses couches d’un personnage qui se révèlent au fil de la pièce, on le découvre petit à petit en l’épluchant tel un oignon. Quant à Y a pas à dire, on y découvre les travers de la société avec ses petites phrases pour ne rien dire qui sont immédiatement relayées, amplifiées et commentées comme des échos sur les réseaux sociaux.